Ayant crée le Léman Zeus demanda à Eole d’y installer un régime de vent.Eole oublia cette requète ce qui fit les pêcheurs de la région durent galérer de nombreuses années à la rame.

Zeus revient à la charge mais Eole était occupé à cette époque avec un problème ardu de routage. Comment faire avancer des navires trop lourds avec des voiles informes taillées dans des tissus trop épais. Néanmoins il se pencha sur le Léman posa sa main droite bien ouverte sur Vidy et de chacun de ses doigts ouverts s’étala la bise en direction des extrémités du Lac et dit voilà pour le vent du Nord.
Ensuite, il plaça sa main gauche sur Genéve en prenant soin de l’orienter vers Vidy puis la droite négligemment sur Aigle, comme celle-ci était coincé par la Vallée du Rhône elle se posa naturellement en direction de Lausanne. De sa senestre sorti le vent du sud-ouest et sa famille et de sa dextre la vaudaire et ses fils.
Il était prêt à retourner à son problème de routage lorsque Zeus le rappela: pour les grands vents cela ira mais les petits airs? Eole regarda le lac et se dit quelle foutue forme, à croire que le patron avait envie de croissants, néanmoins il posa une dernière fois sa main bien ouverte exactement sur les creux de la grande Conche, de la naquirent le séchard, la marinée, le rebat, pour rester dans les airs de haute lignée.
Zeus voyant l’humeur un peu froissée d’Eole n’osa pas en demander plus. Les pêcheurs se chargeraient de nommer les autres brises et c’est pour cela que suivant les régions le même vent change de nom et curieusement les vents de la côte suisse sont rattachés à des lieux : joran, morget, jaman, dézalay contrairement à la plupart des brises savoyardes : albrans, molaine, fraidieu, maronille etc ..
Bernard Dunand